Mars le mois des lunatiques

Si Mars est venue nous saluer cet été, se rapprochant de nous de manière indécente, perçant le ciel nocturne d’une mouche flamboyante pour le plus grand bonheur des photographes stellaires, c’est la lune qui a la palme de l’effet spécial le plus réussi dans le ciel vu de la terre.

La lune joue avec nos sens avec malice, elle s’amuse à nous faire croire qu’elle se rapproche et qu’elle s’éloigne bien plus que ne le lui permet son orbite irrégulière.

Regardez la quand elle est pleine et rasante, posée sur l’horizon d’un paysage, accrochée à un clocher ou au sommet d’une montagne.
Elle semble gigantesque.
Alors, elle monte dans le ciel, s’éloigne de son point d’accroche et…rapetisse.
C’est comme si elle quittait la terre après un décollage réussi derrière l’église du village.

Amusez-vous à votre tour, tentez de la confondre cette tricheuse.
Quand elle est basse et immense tout proche d’un point de référence, tirez-lui le portrait, votre appareil solidement posé sur son trépied. Attendez quelques heures, laissez-la monter, elle pense vous duper de nouveau. Quand elle est toute petite, tout là-haut dans le ciel, en prenant garde de ne pas déplacer votre matériel, dirigez vers elle votre objectif et photographiez-la de nouveau, avec la même valeur de plan.

Maintenant comparez les deux photos, mettez-les côte à côte et mesurez la lune sur chacun des deux clichés ; quand elle est grande sur le premier et quand elle est minuscule, noyée dans le ciel.
Surprise, elle a, dans les deux cas, rigoureusement la même taille…

Photographie Marc Lelièvre Sainte-Victoire
Sainte-Victoire embrumée 1 © Marc Lelièvre
Photographie de Marseille de Jean-Paul Cotte
L'hommage © Jean-Paul Cotte
Laurent Gayte Les Mourres Photographie
Paysage lunaire © Laurent Gayte